Herman Cain, candidat républicain à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2012, a annoncé, samedi 3 décembre, à ses soutiens qu’il suspendait sa campagne en raison des accusations de harcèlement sexuel et d’adultère qui brouillent sa candidature.
« Je suspends ma campagne présidentielle à cause des incessantes diversions qui ne cessent de me blesser ainsi que ma famille », a-t-il déclaré à ses soutiens réunis à Atlanta devant ce qui devait être son siège de campagne. Le candidat noir-américain, auprès de qui se trouvait sa femme Gloria, a affirmé que les accusations portées contre lui étaient « fausses et non prouvées » et qu’il était « en paix » avec sa conscience.
En lice face à sept autres candidats à l’investiture républicaine, il a ajouté qu’il ferait connaître le nom du candidat ayant sa préférence pour la présidentielle de 2012 mais que celui-ci ne pouvait pas être Barack Obama. En ce qui le concerne, il a annoncé cependant qu’il briguerait de nouvelles responsabilités politiques dans le futur, sans pour autant préciser lesquelles.
Cette annonce met fin à une campagne inédite qui a amené cet ancien entrepreneur aux origines modestes du Sud des Etats-Unis dans la course finale pour la présidentielle américaine.
Lundi, une femme a déclaré à la télévision avoir été pendant treize ans la maîtresse de M. Cain, ancien directeur d’une chaîne de pizzerias, déjà accusé par quatre femmes de harcèlement sexuel alors qu’il caracolait en tête des sondages en compagnie du favori Mitt Romney. Il a depuis été distancé par l’ancien président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich.
Ces accusations explosives combinées à des interview à la presse ayant mis au jour d’importantes lacunes sur plusieurs grandes questions d’affaires étrangères, ont jeté un froid parmi ses soutiens républicains.
>> Suite à son abandon, Herman Cain a décidé d’apporter son soutien à Newt Gingrich.